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Le cancer de la prostate : Prostatectomie radicale

La prostatectomie radicale est une opération visant à retirer la prostate et les tissus qui l’entourent. Cela inclut généralement les vésicules séminales et certains ganglions lymphatiques proches. La prostatectomie radicale peut guérir le cancer de la prostate chez les hommes dont le cancer est limité à la prostate.


Qui devrait subir une prostatectomie radicale ?

Les hommes de moins de 75 ans atteints d’un cancer limité de la prostate et qui devraient vivre encore au moins 10 ans sont ceux qui tirent le plus de bénéfices d’une prostatectomie radicale.

Avant de procéder à une prostatectomie radicale, les médecins essaient d’abord d’établir que le cancer de la prostate ne s’est pas propagé au-delà de la prostate. Le risque statistique de propagation peut être déterminé à partir de tableaux comparant les résultats d’une biopsie et les niveaux de PSA. D’autres tests de propagation, si nécessaire, peuvent inclure des tomodensitométries, des scintigraphies osseuses, des IRM et des échographies.

S’il apparaît que le cancer de la prostate ne s’est pas propagé, un chirurgien (urologue) peut d’abord proposer d’autres options que la chirurgie. Il peut s’agir d’une radiothérapie, d’une hormonothérapie ou simplement de l’observation du cancer de la prostate au fil du temps, car de nombreux cancers de la prostate se développent lentement. En fonction du risque élevé de propagation du cancer, une dissection des ganglions lymphatiques pelviens peut également être envisagée.

Types de prostatectomie radicale


La prostate se trouve juste sous la vessie, en avant du rectum. Les chirurgiens ont le choix entre deux approches différentes pour atteindre et retirer la prostate lors d’une prostatectomie radicale. L’une est une approche traditionnelle connue sous le nom de prostatectomie ouverte. L’autre approche, plus récente, est mini-invasive. Deux procédures mini-invasives sont utilisées pour la prostatectomie radicale : la prostatectomie laparoscopique et la prostatectomie laparoscopique assistée par robot.

Prostatectomie ouverte

Dans cette méthode traditionnelle de prostatectomie radicale, le chirurgien pratique une incision verticale de 8 à 10 pouces sous le nombril. La prostatectomie radicale est effectuée par cette incision. Dans de rares cas, l’incision est pratiquée dans le périnée, l’espace entre le scrotum et l’anus.

Prostatectomie par laparoscopie

Dans la prostatectomie laparoscopique, les chirurgiens pratiquent plusieurs petites incisions dans le ventre. Des outils chirurgicaux et une caméra sont insérés par les incisions, et la prostatectomie radicale est réalisée depuis l’extérieur du corps. Le chirurgien visualise l’ensemble de l’opération sur un écran vidéo.

Prostatectomie laparoscopique assistée par robot

De petites incisions sont pratiquées dans le ventre, comme pour une prostatectomie laparoscopique classique. Un chirurgien contrôle un système robotique avancé d’outils chirurgicaux depuis l’extérieur du corps. Une interface de haute technologie permet au chirurgien d’utiliser des mouvements naturels du poignet et un écran en 3D pendant la prostatectomie radicale.

Prostatectomie radicale ouverte vs. prostatectomie radicale mini-invasive

En 2003, seulement 9,2 % des prostatectomies radicales étaient réalisées selon une procédure mini-invasive. En 2007, ce chiffre était passé à 43,2 %. En 2009, des chercheurs de Boston ont rendu compte d’une étude qui comparait les résultats, les avantages et les complications de la chirurgie ouverte et de la chirurgie mini-invasive :

  • Aucune différence n’a été constatée entre les deux approches en ce qui concerne les décès ou la nécessité d’un traitement anticancéreux supplémentaire.
  • La durée médiane d’hospitalisation était de deux jours pour la chirurgie mini-invasive et de trois jours pour la chirurgie ouverte.
  • 2,7 % des hommes ayant subi une chirurgie laparoscopique ont dû recevoir une transfusion sanguine, contre 20,8 % des hommes ayant subi une chirurgie ouverte.
  • Les cas de sténose anastomotique (rétrécissement de la suture où les parties internes du corps sont réunies) étaient plus nombreux dans le cas de la chirurgie ouverte (14 %) que dans celui de la chirurgie mini-invasive (5,8 %).
  • Les complications respiratoires ont été moins nombreuses avec la chirurgie mini-invasive (4,3 %) qu’avec la chirurgie ouverte (6,6 %).
  • Les taux d’incontinence et de dysfonctionnement érectile étaient plus faibles avec la chirurgie ouverte. Le taux global était de 4,7% pour la chirurgie laparoscopique et de 2,1% pour la chirurgie ouverte.